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Suite à la tempête des 27/28 décembre 1999, le René prend tout par un coup idée de téléphoner au Glaude* (son cousin de Crémeaux, mari de la Marthe) pour savoir si ça a bien fait du mal du côté des montagnes du Soir.

* en fait c'est le Claude.

• Qui don ?
• Le René de Feurs, tu sais ben !
• Ah, ça y est, j'te remets, c'est qu'tu téléphones pas si souvent.
• J'te dérange pas ?
• Non j'tais justement après éboyer la soupe.
• Le Glaude est par là ?
• Non il est pas là, mais il est pas rien bien loin, j'l'entend rameler d'ici, i doit être après formoger les lapins ; j'te l'appelle…
• Allo Glaude, comment tu vas ?
• Moi ça va, mais c'est les lapins, i vient encore d'm'en crever 4 petits.
• Ben bon sang, c'est pas la première fois ?
• Non, c'est la troisième, voella, c'te année, ch'sais pas c'qu'y a, mais j'peux franc point m'en tenir ; ch'comprends pas, hier i z-étaient pourtant bien vigorets, et pis hop ! c'matin plus pas un !
• Et à part ça, ça a bien fait du mal par là-haut ?
• Boa, ça a bronqué quéques tuiles, j'ai tout ressuivi le toit et i'a point d'gouttières. I'a l'voisin du d'sous : ça lui a dégazimelé la porte de son cafuron, faut dire qu'elle brandigolait ben déjà avant ; i'a aussi son chapeau d'cheminée qu'était déjà tout en bisengoin, ça lui l'a décanillé . Ca a fait débarouler le tas d'bois du voisin du d'sus, faut dire qu'i y avait tout mis en quinquelette, ben ménant c'est tout à la bade…Mais c'est les forêts, ça y a tout goyacé, c'est qui va falloir aller y chercher avant l'printemps parc'que si les zonzons y partent après, ça va foutre le bocon à tout le reste des bois et ça va finir par tout petafiner sur place.
• Surtout qu'ça va pas être facile…
• Ben tu penses, les troncs sont tout enganés, et pis y'a pas mal plu ces jours, alors y'a une de ces piautre mon vieux! J'suis allé faire un viron hier après ma prignière du côté du bois d'chez Cherblanc, les débardeurs y sont ben déjà après, mais s'tu voyais comme i-z-ont guenillé pour sortir deux bouts de bois !
• Bon et ben allez, j'dois aller acheter un benon et un presson chez LOIRAGRI, faut ben qu'j'y aille avant qu'ça ferme. Alors à ces jours.
• Et ben à ces jours, le bonjour à la Suzanne et ménagez vous.
• On va ben tacher moyen."